vendredi 1 mai 2009

Quelques réflexions sur le pouvoir et le droit, la diplomatie et la démagogie.

[Ayant défriché un chemin communal (lien) qui avait été laissé à l'abandon et illégalement "barré" certains élus qui, malgré leurs promesses de le réparer, ne l'avaient pas fait, me reprochèrent d'avoir "outrepassé mes devoirs"]


         Ne pas dépasser la dose prescrite



Obéir à ses devoirs, c’est bien, mais pas les outrepasser. [Remarque d’un élu.]
La formule semble curieuse... mais elle est juste : droit et devoir sont les deux faces d’une même médaille, le droit de l’un est le devoir de l’autre etc... Les deux termes sont donc interchangeables d'un point de vue général et obéir à ses droits c'est obéir à ses devoirs. Si on peut, on doit. En effet, la même barque qui nous porte tous coulera avec nous si un seul la perce, même juste du côté qui lui "appartient".
 

Donc outrepasser ses devoirs, c'est aussi outrepasser ses droits. Cela allège la charge de tous mais peut devenir quête de pouvoir ou ingérence. L’excès de devoir est rarement reproché.. car le plus souvent on s’en remet au pouvoir pour faire respecter le droit, même dans des cas que l’on pourrait prendre en charge seul. On se croit impuissant et par définition le contrevenant est sûr de lui ; on craint des représailles et par définition le contrevenant est offensif ; on veut la paix : on se défausse, on se croit seul et à force de le croire, on le devient.

Et cependant lorsqu’on peut rétablir le droit, si peu que ce soit [une pierre enlevée au milieu d’un chemin, une ronce…] on le doit. Cela peut-il conduire à une remise en cause du pouvoir, qui apprécierait autrement les urgences ? Ou au contraire à une collaboration ? Pourrait-on en profiter ? Excès de devoir = excès de pouvoir ? Peut-être. Subjectivité incontournable de l'acte humain, une question de bonne ou de mauvaise foi.

Mais le Pouvoir, qui se heurte à la passivité des uns [de ceux qui le sollicitent pour des futilités] et peut-être à l’excès des autres [qui prendraient en main une affaire lui incombant] met le citoyen sur le fil du rasoir : que faire ? Rien? Assistanat. Trop ? Ingérence. Juste ce qui faut? Lorsqu’on s’y est collé, d'une ronce à l'autre... on va plus loin qu'on ne pensait, surtout lorsque d’autres ont pris la suite, ce qui était le but. Louable ? Oui et non : on agit toujours pour soi. Blâmable ? non plus, assurément.

Mais il est vrai qu’un geste civique de bonne foi peut figurer [pour celui qu’il dérange] une ingérence. [Du moins l’affirme-t-il.] Celui qui se soucie peu du bien commun est souvent âpre à défendre son pré carré, fût-il abusivement étendu: logique. Or le pouvoir doit ménager chèvre et chou [et davantage la biquette qui a les cornes plus acérées], tout un art, entre éthique, pronostic et démagogie. Nous avons (ou avions) élu des écolo ou qui se disaient tels ; mais le pouvoir modifie.

Entre chèvre
Et chou ?


Mais si le gouvernant doit louvoyer pour plaire à tous, le gouverné, lui, est libre d’agir. Or l’engagement écolo étant nôtre [jusqu’à preuve du contraire] la question d’ingérence ne se pose pas. Ou alors cela signifierait que l'engagement de nos élus serait démagogique. Cette question de limite, c’est donc à eux à présent qu’elle se pose : les saccages et appropriations étant en principe le fait d'inciviques plutôt sis du côté où penche la balance [et il y a peu, elle penchait mal], plus soucieux de leurs intérêts que du commun, jouer leur jeu ou en donner l'apparence, est erreur et faute.
La politique a ses raisons que l’éthique ignore, soit… mais ne pas dépasser la dose prescrite.

Sinon le résultat est forcément celui-là

Comme c’est facile ! Qui veut noyer son chemin l'accuse de... Et voici que l’interdit devient officiel. C'est carré. Et ça donne des idées noires

Lle pouvoir modifie

Que vous nous déceviez un peu est naturel : le pouvoir change inéluctablement les gens, un prof, un proviseur de lycée, un président de jury de bac, un citoyen ou un élu du peuple... même le plus intègre. Le pouvoir, les responsabilités, les choix à faire, les comptes à rendre, la crainte de ne pas se montrer à la hauteur, entre marteau et enclume... être épié, scruté, manipulé, flagorné ou menacé, harcelé ... cela change celui qui en subit ses aléas. Mais pas à ce point, une question de limite, toujours. Délicate? Oui. Mais vous l'avez choisi : nous pas. Moi, justement, pour demeurer libre de dire, d'écrire, et de faire. A vous d'assurer. On ne peut pas tout et pas sans vous. Contre vous ? Ce n'était pas prévu.

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