mardi 1 juillet 2008

Le paradoxe du délinquant en col blanc ou à casquette, le syndrome du caniche

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 On observe que ce sont ceux qui violent le plus allègrement la loi [qu'elle que soit la manière dont ils s'y prennent] qui se montrent ensuite les plus pointilleux quant à son application [pour leur propre "droit", souvent largement "étendu" et confondu avec leur intérêt] lorsqu'ils redoutent qu'il ne soit bafoué : malheur à qui leur "dérobera" un "bien" dérobé, ou plus exactement à qui restituera celui-ci à ses propriétaires spoliés, leur butin étant d'autant plus farouchement "gardé" qu'il est ou fut mal acquis... c'est à dire qu'il appartient en fait à un autre! Normal, il redoute la récupération*. Tel qui s'est par exemple approprié un bien commun de quelques acres sans autre forme de procès se montrera ensuite extrêmement sourcilleux lorsque celui-ci sera restitué au public, bataillant alors mètre par cm, tout "empiètement" même minime et douteux étant perçu comme intolérable "usurpation".. justiciable (!) Comme les jeunes caïds de banlieue qui, hors la loi, se servent ou singent la loi, en adoptant même le vocabulaire pour défendre leur pré carré [édictant par exemple des "interdictions de séjour" dans leur cité qui doivent être respectées sous peine de mort -cf le cas de Sohane, brûlée vive pour en avoir enfreint une-.] Malheur là aussi à qui leur dérobera ou récupèrera le butin qu'ils ont volé. 

Paradoxe? Non, logique: cette "loi" [la "leur"] qu'il importe de faire "respecter" étant précisément "hors la loi", elle ne peut être fondée et appliquée que par l'intimidation.. Elle est fragile, il suffit de peu pour les réduire, leur seule carte à jouer est la menace.. et lorsque celle-ci ne fonctionne pas.. le "Code", carrément. Changeant alors de casquette, ils tenteront de s'appuyer [en la tirant par les cheveux] sur la loi même qu'ils ont violée.. [la retournant parfois de manière extrême, exemple les planteurs sudistes s'insurgeant contre l'abolition de l'esclavage au nom du droit de propriété!] Notons aussi que plus l'appropriation est ancienne et plus il sera difficile de lutter. 


 Cela se voit tous les jours du plus au moins, tel qui laisse divaguer un molosse pour décourager tout "intrus" d'aller se promener sur le chemin qu'il s'est approprié déposera immédiatement plainte [ou essaiera] si un promeneur lâche un instant la laisse du sien.. ce chien "divague" donc [3 mètres devant son maître] et il importe de faire cesser au plus tôt cette inadmissible violation du Co-de...

Une anecdote désopilante : au Tribunal d'une ville de province ce matin-là surchargé, une petite foule attendait depuis 9 heures [la plupart debout] dans le hall.. où se trouvaient pèle-mêle victimes et mis en cause (!).. [ce qui par parenthèse est malsain**] autrement dit des jeunes caïds vocatifs [dont l'un était venu soutenu par une nombreuse "cour"] et ceux qui avaient à s'en plaindre [vols, escroquerie, saccages de voitures..] Et lorsque l'huissier, aimable et ennuyé vint annoncer qu'il y aurait un retard d'une heure encore, devinez qui protesta le plus? Les jeune caïd et son ban. "Inadmissible, qu'est-ce qu'ils foutent, on se moque d'eux etc"... La réflexion à ses séides de l'homme "d'affaires" en baskets de 15 ans déjà surbooké : "mais c'est que je perds du temps, moi, j'ai un boulot important, ils nous traitent comme des chiens ou quoi?" (!) m'a fait éclater d'un rire irrépressible [il me jeta un regard qu'il voulait terrifiant.] Les victimes, parfois âgées, venues de loin se contentèrent d'un soupir de lassitude. Ambiance. 




 * Les animaux sur ce point nous donnent une leçon car leur comportement ne s'embarrasse pas de logos : ainsi un caniche, dominant, avait-il pour habitude de voler l'os de tout nouvel arrivant, y compris du genre costaud et défendait-il alors son butin avec une férocité désopilante, inutile dans une situation normale... [Avise-toi de venir me le reprendre et tu verras qui c'est Milou.] Un butin volé doit être bien plus jalousement gardé que ce qui vous revient de droit, cela vaut pour les chiens comme pour les hommes.  

 Et de même ce petit personnage un peu pervers [au cas où le "volé" nullement intimidé lui avait repris l'os] ne dédaignait-il pas d'en appeler à la "Justice" [à moi] couinant alors de manière pitoyable pour dénoncer un présumé cogneur plus fort que lui qui l'aurait spolié (!) manu militari. 

**Car le plouc néophyte peut parfois se tromper sur les raisons de la convocation des quidams qui attendent à ses côtés: ainsi ce jour-là copinai-je avec une jeune femme bien mise à qui je demandai de garder mon cartable ce qu'elle fit fort gentiment ... pour apprendre une heure après qu'elle était accusée d'escroquerie à la carte bancaire. Je jetai un coup d’œil à la poche extérieure, "elle" y était certes.. mais avait-elle eu le temps d'en relever le numéro? Il n'y avait plus qu'à faire opposition et vite mais elle était partie [condamnée à rembourser ses dupes, ce qu'elle avait promis de faire au plus tôt -"pas de problème"- après de vagues excuses] et je n'étais toujours pas appelée. Comment allait-elle pouvoir s'acquitter de ses sommes conséquentes avec un salaire d'aide-soignante? Combien d'achats sur le net une pro peut-elle faire en une heure? malaise. (Lien avec le blog-droit)

(Retour au début du blog, "un chemin perdu dans la montagne", lien.)

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