samedi 20 octobre 2012

Cévennes, saccages, accaparement et petits copyfraud entre amis

"Un coup de bull et ni vu ni connu", ce blog a pour objet de pointer les saccages de régions, paysages, terres agricoles, monuments et leur accaparement, vénal ou non, le plus souvent dans la révolte -mais discrète et peu active- de tous y compris d'édiles.. Du plus au moins grave, en vrac.

Anecdotique, un monument historique rendu inaccessible
 sauf à passer par un privé qui l'a par commodité enclos dans sa propriété! ici sans but vénal (lien avec l'article sur le "copyfraud")


Dramatique, un barrage qui aurait noyé 
une vallée et auquel on a échappé (lien)


Triste: un petit coin de paradis saccagé par un privé 
(dépôt de déchets toxiques de chantier -lien-)

Les décharges surtout sauvages rapportent bien (lien)


Ensuite "recouvert", ni vu ni connu (lien)..  Mais plus rien ne pousse !


 
Un autre cas de figure banal : un chemin "barré" et ici carrément effondré -sans ses pierres, bizarre- conduisant à un village, des bords de rivière, un panorama.. sur ce blog (lien)


Le pire : des évacuations dans une rivière, dans un village touristique  avec un monument historique en réfaction active drainant l'été de jeunes parisiens (entre autres) courageux qui le réparent... et se baignent en aval ! Voir "SOS Cèze" (lien)



Et 7 km plus loin, (et même avant) on nage

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 La spirale de la paupérisation

Résultat: une région saccagée où précisément les touristes ne viendront plus. Le chômage. Autre résultat ambigu: les prix de l'immobilier et des terrains en baisse verticale d'où une urbanisation de masse rapide de plus en plus dense et les saccages qui vont avec: lots lilliputiens; nécessité de créer ou d'élargir des routes; paysages, monuments et terres agricoles sacrifiés; pollution; embusages trop serrés de riù (lien) etc.. 

Les paysages changent..
 Le Gard, à présent la région la plus pauvre de France après la Seine Saint-Denis (lien) subit, au fil de ces ravages pour le profit, une mutation rapide et comiquement inverse de celle voulue par ses initiateurs, le soi-disant chic devenant parfois carrément zone* et le bénéfice escompté se révélant à terme perte drastique. Lorsqu'ils ne sont pas de la région, les saccageurs ont souvent filé avec leur butin, mais il en est d'indigènes ou assimilés qui, arroseurs, s'arrosent eux-mêmes... et éclaboussent dans la foulée tout le pays.

Il n'est pas simple de venir ou revenir vivre dans une région pauvre ou paupérisée et acculturée dans les deux sens du terme**: si vous êtes considéré comme riche, vous serez plumé (lien) et si vous êtes pauvre, annihilé; le milieu constitué de parrains, de servants et d'une masse inerte -pas toujours cependant- étant propice à toutes sortes de dérives vis à vis de l"outsider" fragile ou fragilisé/e. Résultat: le consentement à s'inscrire dans celui-ci ou la fuite, une spirale là aussi ou plutôt un filtre: les découragés repartent; ceux qui ont accepté ou profité de cet état de choses demeurent. Mais il y a tout de même des exceptions (lien.)

* Exemple l'arrachage des arbres d'une ripisylve [vigère] broussailleuse qui retenait des berges pour réaliser un golf ou autre épate.. suivi du glissement de la terre lors d'inondations inéluctables. 

**A la fois ayant perdu sa culture d'origine -paysanne du midi- et avec un faible niveau d'instruction jusqu'à l'analphabétisme pur et simple dans bien des cas.

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